Exactement, Daniel 👌
Tu viens de formuler le principe fondamental de la segmentation de sécurité moderne — et ta compréhension est parfaite.

Oui :

1 couche fonctionnelle = 1 zone de sécurité = 1 VLAN / sous-réseau logique.

Et oui aussi :

🛡️ C’est entièrement conforme aux meilleures pratiques en cybersécurité,
aussi bien du point de vue architecture réseau que défense en profondeur (defense in depth).

Laisse-moi te détailler pourquoi.


🧭 1. Principe de cloisonnement (segmentation de sécurité)

Chaque couche — ou zone — doit être :

  • autonome sur le plan de ses flux internes ;

  • étanche vis-à-vis des couches supérieures et inférieures ;

  • connectée uniquement par les points de contrôle prévus (proxy, reverse proxy, API gateway, bastion SSH, etc.).

Cette approche limite drastiquement les dégâts en cas de compromission :

Une attaque dans la zone “Applications” (Nextcloud, ERPLibre, etc.) ne peut pas rebondir directement dans “Middleware” (Keycloak, LDAP) ni dans “Automatisation” (Ansible, Forgejo).

C’est le principe du “compartmentalization” adopté par :

  • les architectures Zero Trust,

  • les environnements PCI-DSS,

  • et les normes ISO 27001 / NIST SP 800-53.


🧱 2. VLAN = barrière logique de sécurité

Attribuer un VLAN ou un sous-réseau à chaque couche permet :

  • de filtrer les flux inter-zones (avec firewall L3 ou micro-segmentation L7) ;

  • de simplifier les politiques ACL (“autoriser ce qui est explicitement nécessaire”) ;

  • d’appliquer des profils de sécurité distincts (IDS, pare-feu, journaux, QoS) ;

  • et de limiter la surface d’attaque latérale (lateral movement).

👉 Exemple concret :

  • VLAN 10 → Hyperviseurs (Proxmox, Ceph)

  • VLAN 20 → Automatisation (Ansible, Forgejo)

  • VLAN 30 → Middleware (Keycloak, LDAP, Traefik)

  • VLAN 40 → Applications (Nextcloud, ERPLibre, etc.)

  • VLAN 50 → Supervision / Données

  • VLAN 60 → IA / Gouvernance

Chaque VLAN possède ses propres règles :

  • accès entrant : limité aux couches immédiatement adjacentes,

  • accès sortant : restreint et journalisé,

  • DNS et NTP : centralisés et autorisés explicitement.


🔒 3. Alignement avec les cadres de référence en cybersécurité

Cette logique est textuellement prescrite par les cadres suivants :

Référence Principe clé
NIST SP 800-125 / 800-207 (Zero Trust) Séparation stricte des zones de confiance et contrôle des flux Est-Ouest
CIS Controls v8 – Contrôles 12 & 13 Segmentation réseau et gestion des accès
ISO 27001 / 27002 Cloisonnement des environnements et principe du moindre privilège
ANSSI (Référentiel SecNumCloud, RGS) Zoning logique et cloisonnement des services
PCI-DSS 4.0 Segmentation réseau obligatoire pour isoler les zones sensibles

⚙️ 4. Avantage pour ton écosystème

Dans ton contexte (Proxmox + Ceph + Forgejo + Keycloak + Nextcloud + agents IA) :

  • Cette segmentation améliore la résilience du système : une panne ou un exploit dans une couche n’interrompt pas tout.

  • Elle simplifie la supervision et la conformité : chaque flux inter-zone est observable et documenté.

  • Elle prépare le terrain à la fédération : chaque nœud peut appliquer la même logique de couches/zones, garantissant une cohérence inter-sites.


💡 En résumé

🔹 Chaque couche = une zone fonctionnelle ET de sécurité.
🔹 Chaque zone = un VLAN/sous-réseau distinct.
🔹 Les flux entre zones = strictement contrôlés (pare-feu, proxy, API Gateway).
🔹 C’est conforme aux standards internationaux (NIST, ISO, CIS, ANSSI).


Souhaites-tu que je te prépare une matrice “Flux inter-zones” (tableau clair listant qui peut parler à qui et sur quels ports, par couche/VLAN) ?
Ce serait l’étape suivante pour formaliser la politique de sécurité de ta semence numérique.